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Communiqué

mardi 20 janvier 2015

2ème édition de l’Index mondial Compétitivité et Talents : la Suisse, Singapour et le Luxembourg en tête du classement

Fontainebleau (France), Singapour, Abou Dhabi, Zurich, le 20 janvier 2015 : INSEAD, l’une des meilleures écoles de management international au monde, publie aujourd’hui l’édition 2014 de son Index mondial sur la Compétitivité et les Talents (GTCI – Global Talent Competitiveness Index). L’étude, élaborée en collaboration avec le Human Capital Leadership Institute of Singapore (HCLI) et le groupe Adecco, tend à mesurer la compétitivité des nations, selon la qualité des talents que ces dernières sont en mesure de cultiver, d’attirer et de retenir. C’est la Suisse qui se classe ainsi à la 1ère place du classement 2014, suivie de Singapour (2) et du Luxembourg (3).

La Suisse occupe ainsi à la 1ère place du classement, suivie de Singapour (2e) et du Luxembourg (3e). La France quant à elle, se hisse à la 23e place du classement.

Pour Ilian Mihov, Doyen de l’INSEAD : « Nous vivons dans un monde où le talent est devenu la monnaie principale de la compétitivité, tant pour les entreprises que pour les économies nationales. Pourtant, il existe trop souvent un décalage entre les systèmes éducatifs et les besoins des marchés du travail. Les entreprises et les gouvernements ont besoin de nouveaux types de dirigeants, des hommes et des femmes disposant de compétences qui aideront leurs entreprises et pays à prospérer dans l’économie mondiale du savoir. Les indicateurs et mesures offerts par le GTCI sont indispensables pour nous aider à prendre les bonnes décisions dans un environnement de plus en complexe. »

Comme en 2013, les classements du GTCI sont dominés par l’Europe puisque seuls six pays non européens figurent dans le top 20 : Singapour (2), les États-Unis (4), le Canada (5), l’Australie (9), la Nouvelle-Zélande (16) et le Japon (20). Parmi les champions du GTCI 2014, on note un nombre important de petites économies à revenus élevés.

Bruno Lanvin, Directeur Général pour les Indices mondiaux à l’INSEAD, et co-auteur du rapport, commente : « En réalité, il est assez frappant de constater que parmi les trois premiers États – la Suisse, Singapour et le Luxembourg – deux sont enclavés et un est une île. Confrontés à des défis géographiques spécifiques et à une quasi-absence de ressources naturelles, ces pays n’ont eu d’autre choix que d’être des économies ouvertes, un ingrédient essentiel pour être compétitif sur le marché des talents. » « Les premiers pays du GTCI de cette année ont su parfaitement jouer le jeu de la mondialisation. »

Un grand nombre des économies du « top 20 » s’appuient elles sur une longue tradition dans le domaine de l’immigration, parmi lesquelles les États-Unis (4), le Canada (5), la Suède (6), le Royaume-Uni (7) et l’Australie. Ces pays extrêmement performants donnent également depuis longtemps la priorité à l’éducation, comme c’est notamment le cas pour les autres pays scandinaves, tous figurant parmi les 15 premiers : le Danemark (8), la Norvège (11) et la Finlande (13).

Paul Evans, Professeur émérite en ressources humaines et développement organisationnel, titulaire de la chaire Shell à l’INSEAD et co-rédacteur du rapport note : « L’une des plus intéressantes conclusions de cette année porte probablement sur l’importance renouvelée de l’enseignement professionnel. L’enseignement supérieur n’est pas la seule composante importante à l’heure actuelle ; l’apprentissage professionnel doit être intégré dans l’enseignement secondaire. En Suisse, la question de l’employabilité est abordée très tôt à l’école. Dès 15 ans, plus de 70 % des élèves suisses choisissent la voie de l’apprentissage, laquelle allie expérience professionnelle pratique et apprentissage théorique traditionnel. »

Et il ajoute : « Au sein du gouvernement suisse actuel, la moitié des ministres est issue de la filière professionnelle. Pour être compétitifs à l’avenir sur le marché des talents, les pays doivent prendre l’enseignement professionnel, c’est-à-dire l’employabilité, beaucoup plus au sérieux. »

Patrick De Maeseneire, PDG du groupe Adecco, souligne également l’importance de la formation en alternance pour favoriser l’essor des talents : « L’inadéquation des talents est évidente : alors que 33 millions de personnes recherchent un emploi aux États-Unis et en Europe, plus de 8 millions de postes demeurent vacants. Dans le même temps, le chômage des jeunes, qui s’élève à plus de 50 %, persiste dans certains pays européens. Il est essentiel d’encourager la mise en œuvre de réformes structurelles afin de créer des emplois en Europe et de relancer l’économie. Les gouvernements et les entreprises telles que la nôtre doivent travailler main dans la main pour créer un environnement où les expériences de premier emploi, l’éducation et l’apprentissage prépareront mieux nos jeunes aux besoins des entreprises. »

L’éducation formelle en Asie progresse par bonds, alimentée par les aspirations sociales de la classe moyenne grandissante. Mais développer les talents ce n’est pas seulement être diplômé d’une université de premier plan. Pour Kwan Chee Wei, PDG du Human Capital Leadership Institute (HCLI), « dans certains pays d’Asie, il convient de tenir compte de la valeur et du mérite des enseignements professionnels et techniques. En outre, les hiérarchies traditionnelles et la bureaucratie très souvent présentes dans de nombreuses entreprises asiatiques freinent l’ouverture, la transparence et la responsabilisation, d’importants leviers dans l’accélération de la croissance de talents. »

Les vingt premiers pays du classement du GTCI 2014 ont tous des revenus élevés. Un tel constat n’est guère étonnant puisque les pays riches tendent à avoir de meilleures universités et à bénéficier d’une plus grande capacité à attirer des talents étrangers grâce à une qualité de vie et des rémunérations plus élevées, les rendant plus concurrentiels sur le marché des talents. Toutefois, au-delà de la corrélation existant entre compétitivité des talents et richesse, l’étude du GTCI révèle six facteurs clés impactant la compétitivité des talents entre des pays affichant un PIB par habitant et des niveaux de développement distincts :

1. L’ouverture à la compétitivité des talents est essentielle : la Suisse, Singapour et le Luxembourg bénéficient tous trois d’une grande ouverture aux échanges commerciaux, aux investissements, à l’immigration et aux idées nouvelles, embrassant la mondialisation tout en valorisant leurs ressources humaines.

2. Les pays financièrement stables ont besoin de la compétitivité des talents dans le cadre du développement durable : les pays dotés d’importantes ressources minières ou pétrolières, ou ceux bénéficiant d’un avantage concurrentiel spécifique, doivent favoriser la compétitivité des talents afin de s’assurer une prospérité durable.

3. Le développement des talents peut être interne ou externe : certains pays comme les États-Unis ou en Europe se concentrent avec succès sur le développement des talents au sein de leurs propres frontières, tandis que d’autres, tels que la Chine, attirent les talents étrangers ou envoient leurs élites à l’étranger pour la poursuite de leurs études.

4. Les pays doivent tenir compte de l’employabilité ou du chômage à risque élevé : « miser sur ses talents pour accélérer la croissance » implique de répondre aux besoins actuels de l’économie nationale. La Suisse, Singapour et les pays nordiques adaptent leur système éducatif afin d’atteindre des niveaux appropriés de « compétences utiles sur le marché du travail ».

5. Les systèmes éducatifs doivent reconsidérer l’apprentissage traditionnel : le développement des talents au cours du 21ème siècle doit aller au-delà de l’éducation traditionnelle formelle et permettre l’essor des compétences professionnelles.

6. La technologie contribue à redéfinir les « compétences utiles sur le marché du travail » : les changements technologiques auront des incidences sur de nouveaux segments du marché du travail et affecteront les 250 millions de « travailleurs du savoir » présents dans le monde à l’heure actuelle.

Pour Bruno Lanvin : « les nouvelles technologies bouleversent radicalement la physionomie des métiers. Le phénomène du Big Data apporte de nombreux changements en matière de compétences requises sur le marché de l’emploi actuel. Les professions intellectuelles sont impactées de manière significative par les changements que la technologie provoque dans la notion de mobilité, non seulement dans les économies les plus sophistiquées mais également dans les économies émergentes, ayant une proportion élevée de travailleurs exerçant des activités offshore de service et de support, comme en Inde, au Maroc, en Tunisie ou encore en Egypte »

Pour plus d’information sur le GTCI et pour télécharger la version complète du rapport : http://global-indices.insead.edu/gtci/

Twitter: #GTCI2014
YouTube : http://youtu.be/4EdN0L54Qmc
Infographies : http://adec.co/GTCI2014Infographic / http://www.adecco.com/gtci

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Léonor Siney – leonor.siney@adecco-groupe.fr / 06 46 43 59 36

A propos de l’INSEAD : Figurant parmi les écoles supérieures d’affaires internationales les plus importantes et les plus influentes au monde, l’INSEAD réunit les individus, les cultures et les idées pour changer la vie et transformer les organisations. L’approche internationale et la diversité culturelle se reflètent dans tous les aspects de la recherche et de l’enseignement de l’école.
Avec trois campus en Europe (France), en Asie (Singapour) et à Abu Dhabi, l’INSEAD étend la portée de sa recherche et de sa formation aux affaires à travers trois continents. Les 150 membres de la faculté de grande renommée, issus de 34 pays, inspirent annuellement plus de 1 300 étudiants participants des programmes MBA, Executive MBA (EMBA), PhD (Doctorat) et Master spécialisés (Master in Finance, Executive Master in Consulting and Coaching for Change). De surcroît, chaque année, plus de 11 000 dirigeants participent aux programmes de formation pour dirigeants de l’INSEAD.
En complément des programmes qu’elle propose sur ses trois campus, l’INSEAD a développé des partenariats académiques avec la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie (à Philadelphie et San Francisco), la Kellogg School de management de l’Université Northwestern près de Chicago ; l’Université Johns Hopkins/SAIS à Washington ; le Teachers College de l’Université de Columbia à New York et la MIT Sloan School de Management à Cambridge dans le Massachusetts. En Asie, l’INSEAD a établi des partenariats avec Tsinghua University School of Economics and Management à Beijing et avec CEIBS (China Europe International Business School). L’INSEAD est Membre Fondateur du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) de Sorbonne Université créé en 2012. Enfin, l’INSEAD est partenaire de la Fundação Dom Cabral au Brésil.
L’INSEAD est devenue une pionnière de l’enseignement des affaires internationales et inscrit sa première promotion de MBA dans son histoire en 1960. En l’an 2000, l’INSEAD a inauguré le campus Asie de l’école basé à Singapour. En 2007, l’école a tissé des liens avec le Moyen-Orient et a officiellement inauguré son campus à Abu Dhabi en 2010.
A travers le monde et les décennies, l’INSEAD continue de développer une recherche de pointe et d’innover au sein de l’ensemble de ses programmes afin d’offrir aux leaders du monde des affaires un savoir et une sensibilité leur permettant d’opérer efficacement à l’échelle mondiale. Ces valeurs fondamentales ont permis à l’INSEAD de devenir véritablement « The Business School for the World ». Pour plus d’informations sur l’INSEAD, veuillez-vous rendre sur http://www.insead.edu

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À propos du Groupe Adecco : Situé à Zurich (Suisse), le Groupe Adecco est le leader mondial des services en Ressources Humaines. Avec plus de 31 000 collaborateurs et un réseau de plus de 5 100 agences réparties dans plus de 60 pays à l’échelle mondiale, le Groupe Adecco offre une vaste gamme de services et fait le lien entre près de 650 000 candidats et plus de 100 000 clients chaque jour. Le Groupe offre une gamme étendue de services, couvrant ainsi tous les champs de l’emploi : travail temporaire, placement permanent, accompagnement des mobilités et développement des compétences, externalisation et consulting. Le Groupe Adecco figure dans la liste des 500 plus grandes entreprises du monde (classement Forbes). Adecco S. A. est enregistré en Suisse (ISIN : CH0012138605) et est coté à la bourse suisse SIX Swiss Exchange (ADEN).