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Actualité

dimanche 22 novembre 2015

Interview d’Anne Aubert membre du Comité Exécutif de la Fondation

AnneArrivée à l’université de la Rochelle en 1996 comme enseignant chercheur en neurobiologie, Anne Aubert a évolué en 2006 vers un poste de Chargée de Mission Réussite et Insertion, toujours au sein de l’université de la Rochelle qu’elle n’a jamais quittée depuis.

En 2007 elle a créé la Maison de la Réussite et de l’Insertion Professionnelle et est devenue en 2008 Vice-Présidente en charge de la réussite et l’insertion professionnelle. En parallèle Anne Aubert a présidé la COURROIE (Conférence Universitaire en Réseau des Responsables de l’Orientation et l’Insertion Professionnelle des Etudiants) de 2012 à 2015 et été chargée de mission réussite étudiante auprès de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en 2013.

Depuis février 2015, Anne Aubert est Chef de projet pour le développement de la formation tout au long de la vie dans le Supérieur pour la Direction Générale Enseignement Supérieur et Insertion Professionnelle, et est devenue membre du Conseil National Education Economie (CNEE) depuis mars 2015. Son brillant parcours lui a valu de recevoir les insignes de chevalier de l’ordre du Mérite et de la Légion d’Honneur.

Anne Aubert a rejoint le Comité Exécutif de la Fondation Groupe Adecco en 2014.

Fondation : Quel regard portez-vous sur l’égalité des chances face à l’emploi ? 


Anne
 Aubert : « Je suis vraiment désolée que ce sujet soit encore d’actualité de nos jours. Mais force est de constater qu’il est toujours difficile pour une personne en situation de handicap d’amener une entreprise/un recruteur à passer outre le handicap et à considérer les compétences qui vont pouvoir contribuer à l’épanouissement de l’entreprise et… de l’individu. On entend tous les jours des exemples de jeunes, issus des quartiers sensibles, qui malgré des  niveaux de qualification avérés doivent faire montre de beaucoup d’inventivité pour décrocher ne serait-ce qu’un entretien. De quoi décourager les bonnes volontés.

Et ne parlons pas de nos ainés, essentiels pour la transmission d’expériences de techniques, d’acculturation à l’entreprise. Quel a été l’impact du contrat de génération ? »

 

Fondation : Vous intervenez très largement sur les questions d’orientation et d’insertion professionnelles, comment les fondations peuvent elles concrètement agir ?

Anne Aubert : « La liste est longue : parrainage de jeunes, et notamment de décrocheurs, préparation aux entretiens d’embauche, connaissance des métiers, de l’entreprise, carnet d’adresse, bourses d’études, accompagnement des jeunes entrepreneurs… Les fondations sont au cœur des entreprises, elles en connaissent le fonctionnement, les atouts, les travers. Elles ont la chance de ne pas avoir d’obligation de résultats et peuvent donc se consacrer aux moyens permettant de dénouer, d’apporter des solutions sur les thématiques dont elles se sont saisies. Elles fédèrent des personnalités venant de tous bords. Elles peuvent ainsi se positionner à l’interface entre l’entreprise et le monde extérieur. J’attends aussi des fondations qu’elles irriguent l’ensemble du territoire et pas seulement celui de l’Ile de France ou des grandes métropoles comme c’est malheureusement trop souvent le cas. La ruralité est aussi source d’inégalité : face à l’éducation, l’emploi… »

 

 

Fondation : Un coup de cœur, une action particulière qui vous a séduite en 2015 ?

Anne Aubert : « Coté enseignement supérieur, qui est le milieu dans lequel je gravite, j’aurais envie de citer les projets PEPITE (Pôle Etudiant Pour l’Innovation, le Transfert, l’Entrepreneuriat) qui permettent de diffuser l’esprit, l’envie d’entreprendre auprès des étudiants et qui les accompagne dans leurs démarches, notamment via un statut d’étudiant-entrepreneur. »